Sotchi 1. 13 février Les Arméniens mettent le feu à Sotchi…

Il fait grand beau temps à Sotchi. Plus de 20° cet après-midi. Les gens ne savent plus comment s’habiller, surtout les visiteurs, souvent venus du froid et qui ne cessent de s’étonner de cette chaleur printanière, eux qui viennent d’autres villes de Russie noyées dans la neige et le gel. Ils se font photographier en T-shirts devant des palmiers. Beaucoup n’ont emmené que des vêtements d’hiver, fourrures, gros anoraks et suent à grosses gouttes en faisant la queue pour les accréditations.

Car le premier sport olympique, ici, c’est la course aux accréditations. Celle du centre de presse a été obtenue sans problème, nous étions enregistrés depuis la France. Incontestablement, La semaine basque, ce petit hebdomadaire publié à Bayonne et qui tire à 5000 exemplaires, est le canard le mieux représenté aux JO : huit correspondants. Six étudiants de l’IJBA (Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine), le directeur et moi-même. Mais cette carte n’est pas magique. Pour pénétrer sur le territoire du Parc olympique, il faut montrer patte blanche : d’abord acheter à une des caisses un ticket (200 roubles soit 5 euros) pour une journée puis aller dans un bureau d’enregistrement, situé bien sur dans un endroit différent, pour recevoir le précieux sésame, la carte de « Supporter des JO ». Beaucoup de monde mais excellente organisation je dois dire. Ils repèrent même les étrangers et les font passer un peu plus vite !

Dans l’ensemble tout le monde est plutôt souriant. On croise énormément de visiteurs de partout, surtout des Russes. Ma voisine d’avion y allait avec sa fille  « pensez donc, quand est-ce qu’il y aura de nouveau les JO en Russie, on ne pouvait rater cela ». Alors elle a acheté des billets pour le hockey et le patinage. Poutine a déjà gagné ça : pratiquement tout est plein de supporters. Et dès qu’il y a des chances de médailles russes, c’est l’émeute.

Remarquez, on peut tout voir du centre de presse où sont retransmis en direct toutes les compétitions sur écrans géants. Le service est parfait. Internet ultra-rapide, des dizaines d’ordinateurs. Et nos partenaires russes de Krasnodar ont eu la bonne idée de mettre dans leur groupe trois étudiants originaires de Sotchi qui connaissent donc les petits self-services pas chers où on peut manger vite de la cuisine russe tout à fait acceptable.

Mais que viennent donc faire les Arméniens me direz vous ? Que faire ? Je reste quand même spécialiste du Caucase et l’idée de passer tout mon temps devant des écrans à regarder des types ou des filles se jeter, tête en avant, allongés sur un bout de plastique du haut d’un toboggan géant ne me fait pas frissonner. Oh, j’ai regardé la finale du patinage artistique en couple. C’est toujours aussi merveilleux, même si on ne comprend pas pourquoi ces Allemands qui sont tombés l’un et l’autre, sont passés devant les Chinois qui s’en étaient apparemment mieux tiré. Mais bon, j’avoue ne rien connaître à ces subtilités techniques. Ce qui est certain c’est que les deux couples russes étaient vraiment magiques et, avec le support de leur public, ils semblaient tout simplement aériens.

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