Les sportifs peuvent-ils rester maîtres de leur activité face aux pressions de l’environnement social, économique et politique dans lequel ils sont insérés? Jusqu’où, et à quelles conditions, les footballeurs peuvent-ils conserver la maîtrise du terrain où ils évoluent?
Ces questions seront posées de façon très concrète à l’occasion de la projection le vendredi 2 décembre à l’IJBA, à l’initiative de l’Association slave de l’Université Bordeaux Montaigne, du film «Le terrain de foot» du réalisateur russe Edouard Bordoukov (2016).
Dans une cité de banlieue, deux bandes d’adolescents se disputent la possession du terrain de football implanté au pied des barres d’immeubles. Caucasiens et Russes autochtones en viennent aux mains, et après moult plaies et bosses, décident de jouer sur un match la propriété du terrain. Malheur aux perdants qui devront abandonner toute prétention sur ce lieu convoité par les deux équipes!
Mais dans la cité, d’autres groupes sont à l’œuvre: trafiquants, mafieux en tous genres, racistes et xénophobes, font régner la violence et entreprennent de récupérer l’événement sportif pour en faire une démonstration de force, imposer leur loi. Englués dans un piège dont ils n’imaginaient pas les ressorts, les ados des deux camps cogitent dur pour trouver une issue préservant les valeurs humanistes auxquels ils demeurent attachés, malgré leur rivalité. L’un des jeunes footballeurs s’interroge : la pire des choses ne serait-elle pas de gagner ce match?
A l’issue de la projection ouverte à tous, les spectateurs pourront dialoguer à distance avec le réalisateur. Ce film remarquable donnera le coup d’envoi des Soirées du cinéma russe de Bordeaux qui se dérouleront du 2 au 5 décembre à l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine et à la Maison des Étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne.