Pendant le siège de daesh à kobané.
Photoreportage de Matthieu Delmas




L'arrière.
Chaque matin, des miliciens sont chargés du réapprovisionnement en nourriture des lignes de front.


Le reportage
Le 21 septembre 2014 débutait le siège de l’Etat islamique contre Kobané, bastion kurde du nord de la Syrie à la frontière turque. Pendant plus de quatre mois, les kurdes des unités de protection du peuple (YPG-YPJ) se battent les armes à la main dans une ville aux allures de Stalingrad. Les combattants se terrent dans les décombres et c’est rue par rue qu’ils avancent pour chasser Daesh hors de la ville. Entre 1000 et 1500 civils sont restés dont de nombreux enfants. Deux écoles et un hôpital ont été installés dans des sous-sols afin de se protéger des tirs de mortier. Appuyés par les frappes de la coalition internationale menée par les Etats-unis, les kurdes chassent les djihadistes de Daesh après une lutte acharnée qui aura transformée l’Est de la ville en un champ de ruine. Si la bataille de Kobané est une victoire décisive pour les kurdes. Ils n’ont pas gagné la guerre. Les kurdes se battent pour un modèle politique inspiré de l’idéologie d’Abdullah Öcalan. Le leader du parti des travailleurs du kurdistan (PKK), incarcéré sur l’île turque Turquie d’Imrali depuis 1999. La place des femmes dans le combat des kurdes de Kobané est fondamentale. Regroupées au sein des unités YPJ, les combattantes volontaires ont pour projet de " libérer les femmes du Sinjar réduites en esclavage par Daesh et toutes les femmes du Moyen-Orient. ". Les jeunes volontaires des unités de protection du peuple l’assurent, " notre lutte n’est pas seulement celle des kurdes mais celle de l’humanité. ". Ce reportage a été réalisé entre le 11 et le 20 janvier 2015. Une semaine plus tard, la ville sera libérée du joug de l’Etat islamique.


Textes et photos des étudiants.